usurpateur, trice
- 1Celui, celle qui, par violence, par ruse, s'empare des possessions, du pouvoir d'un autre.
Vos armes l'ont conquise [Rome], et tous les conquérants, Pour être usurpateurs, ne sont pas des tyrans
. [Corneille, Cinna, ou La clémence d'Auguste]Celui qui est usurpateur de la prêtrise en sera du moins inutile possesseur
. [Fléchier, Panég. II, 389]Pepin, l'usurpateur de la France, ne souffrit pas que les Lombards usurpassent cette capitale [Rome] et fussent trop puissants
. [Voltaire, Dictionnaire philosophique]Va, du lit de ma soeur l'usurpatrice infâme [Frédégonde]....
[Lemerc. Frédég. et Brunehaut, I, 2]Absolument, celui, celle qui a usurpé une souveraineté.
Toutes les grandeurs ne sont pas voisines des précipices, tous les usurpateurs n'ont pas été malheureux
. [Retz, La conjuration du comte Jean-Louis de Fiesque]Le commencement du XVIIe siècle était le temps des usurpateurs, presque d'un bout du monde à l'autre
. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII]... ma chère patrie Par une usurpatrice indignement flétrie [Élisabeth], P. LEBRUN, Marie St. II, 2.L'usurpateur, qualification que les royalistes donnaient à Napoléon Ier, et que leurs adversaires employaient souvent par ironie.
Il n'est vilain qui, pour se faire un peu décrasser, n'aille du roi à l'usurpateur et de l'usurpateur au roi
. [Courier, Lettres de France et d'Italie] - 2 Adj.
Il a fui devant nous, pour retarder sa perte, Ce peuple usurpateur de l'empire des eaux
. [Gilbert, Ode sur la guerre.]Il a révolté tous les philosophes, c'est-à-dire tous les usurpateurs de ce beau nom
. [Genlis, Veillées du château t. III, p. 19]
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